Quelques extraits de l’émission « On est fait pour s’entendre » du 28/01/2014 sur RTL.
Vincent 9 ans 1/2 (fait l’école à la maison)
Avant, je savais que j’étais différent, mais je ne savais pas quoi.
Ca rajoute des avantages et des désavantages… Je n’ai pas beaucoup de copains, mais ceux que j’ai, c’est des vrais !
Une fois en classe, on nous a demandé de dessiner une pomme. Les autres dessinaient ce qu’ils voyaient, j’ai ajouté des choses, des sourires.
J’ai été malheureux en cours de récréation. Je m’asseyais et j’attendais que ça passe. Il n’y a qu’en classe que je me sentais en sécurité.
Je vois l’avenir comme une ligne qui va très loin, mais selon ce que l’on ressent à l’enfance, ça monte ou descend.
Je veux faire passer un message. Le plus fondamental : l’enfant n’est pas handicapé. Il y a quelques désavantages, mais beaucoup d’avantages.
Julie (maman) :
Différence, qui peut être handicapante. Ce sont des enfants qui s’abîment au milieu des autres. L’école à la maison est un souhait de le faire grandir.
La maîtresse, même si elle est de bon vouloir, ne peut pas accompagner l’enfant. J’ai tout vu, des réactions de rejet de la part d’enseignants, d’autres formidables, comme un maître qui a mis en place une stratégie pour éviter les répétitions.
L’inspecteur d’académie vient vérifier que l’enfant reçoit une instruction. L’école à la maison n’est qu’une seule des solutions.
Il ne faut jamais les laisser en souffrance.
Elle a mentionné quelques sites qui permettent de faire l’école à la maison, comme le CNED ou Académie en Ligne. Dans la rubrique « conseil aux parents », ce dernier précise : « Sur la durée, les ressources de ce site ne peuvent suffire sans l’accompagnement complémentaire approprié à une situation de formation à distance. A défaut, votre enfant pourrait se décourager face aux difficultés. ». Un nouveau site, BacOBac utilise le e-learning. Les enfants ont un professeur qui leur répond et les aide, soit par tchat, soit par vidéo, aux heures qui leur convient le mieux. En général, ils adorent !
Fabrice Back (auteur de « La précocité dans tous ses états ») :
L’intelligence fonctionne différemment, elle n’est pas supérieure aux autres. Il y a une connexion entre la zone frontale et pariétale. Ils peuvent fonctionner en simultané, traiter 3 ou 4 informations en même temps.
Ils posent des questions aux parents, qui n’ont pas toutes les réponses. Ils vont alors se retourner vers l’école. Jusqu’à 17 ans 1/2, c’est le WISC IV. Il mesure l’efficience de la pensée de l’enfant. Le test sert surtout à apporter des réponses adaptées.
Une fois que le diagnostique est posé, la précocité ne disparait pas au fil du temps, sauf choc émotionnel ou accident.
Entre 3 ou 5 ans, l’école se centre sur les habilités sociales, les enfants précoces sur la découverte du monde. Entre 6 et 7 ans, c’est l’inverse. Il y a un déphasage entre le système scolaire et l’enfant précoce.
Il faut savoir retirer l’enfant du système scolaire quand la souffrance est trop forte.
A l’adolescence, il faut être vigilent sur le plan sentimental. Ils font tout à la dernière minute. Ils vont prendre leur pied en faisant fonctionner leurs compétences à plein régime !